A summer's rain

C'est la question que je me pose le plus souvent en ce moment. Deux ans de dépression, ça marque. Ca laisse des traces.

J'en ai fait des conneries ces deux dernières années ! Heureusement je ne me suis pas mariée et je n'ai pas fait d'enfant. Sinon, là ce serait quasi-impossible à réparer.

Leçon du jour : ne jamais rien décider quand on est déprimé, et encore moins quand on prend des calmants. Parce que lorsqu'on se réveille, on passe son temps à se dire : mais comment vais-je sortir de là ? Et pourquoi je m'y suis mise, d'ailleurs ? Je devais être malade. L'impression glauque qu'une entité alien a occupé mon corps et que maintenant je dois faire le ménage.

Oui. Les calmants ont cet effet là sur moi qu'ils m'ont donné, brièvement, l'envie de m'intégrer, d'être comme tout le monde. C'est pas demain que je vais reprendre une plaquette de Prozac, moi.

Depuis deux mois que je me sens à nouveau moi-même, je m'efforce donc de réparer toutes les catastrophes déclenchées depuis deux ans. Je mets les points sur les i, les virgules et surtout les points d'exclamations qui manquent. Je remets les choses à leur place.

Mon entourage n'apprécie pas du tout, mais alors pas tout du tout. C'est vrai, pendant deux ans, la rebelle de choc était enfin calmée, comme tout le monde, c'était tellement plus agréable à vivre.

Pas de chance. Je suis de retour. Avec mes idées non-conformistes, mes goûts pas comme tout le monde, et surtout mon cerveau qui tourne à plein régime.

C'est bon. Très très bon. J'ai l'impression d'être vivante à nouveau.